Comment concilier en soi l'aspect nomade avec l'aspect sédentaire?

26 Février 2025

La quête du juste milieu traverse une infinité de paires d'opposée et cette question entre le mouvement et la stabilité est pour moi particulièrement complexe à apprivoiser. Pour bien saisir ce besoin d'équilibre, je vais tenter d'éclairer mes propos par ma propre expérience sur le sujet. J'ai traversé des cycles de vie qui s'apparentent à des inspirations et des expirations de ma conscience et de son lien avec le monde extérieur. Plus précisément, des épisodes d'expansions individuelles et sociales suivis de moments d'enracinements et d'introversions. Ces mouvements et ces contractions ont été pour la plupart vécus de manière inconsciente. Ainsi, de 21 à 28 ans, j’ai vécu une période foisonnante de découvertes. J’ai fait la rencontre de la plupart de mes amitiés et j’ai voyagé dans plusieurs pays. À l'opposé, de 28 à 35 ans, j'ai tenté de me stabiliser en devenant étudiant à l'université et en commençant le métier de serveur. Plus le temps passe, plus j'essaie de diminuer les fluctuations de ce souffle sur l'espace de mon existence. En fait, je nourris à la fois le nomade et le sédentaire pour ne pas créer une fois de plus un débalancement. Mon travail saisonnier de 6 mois à Tadoussac amène un renouveau de rencontres et d'extraversion, tandis que mon hiver en Estrie m'inspire le recueillement, l'analyse de mes épisodes de vie et un besoin d'ancrage. Je crois que le nomade en moi est en quête d'inspiration, il est à la recherche d'éléments capables d'enrichir sa capacité de vivre et de partager ses forces avec les autres. Le sédentaire, lui, trie les nouvelles expériences, les organise et ne garde que l’essence des nouvelles compréhensions.